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follow your instinct

30 juillet 2007

Broken

J'ai fais une grosse boulette sur mon blog. Je ne pourrais plus jamais le modifier. J'ai vraiment fait une connerie et comme je ne pourrais plus jamais rien changer ici, je me suis créée un là-bas. Je suis triste de partir parce que j'aimais bien ici, mais je n'ai pas le choix.

http://21h12.canalblog.com

mon nouveau blog.
merci de poursuivre l'aventure là-bas.

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29 juillet 2007

Lune à tiques

       C'est la pleine Lune ce soir. Je n'ose pas la regarder. J'irais vers minuit. De tout façon, elle ne va pas s'envoler la Lune. Non la Lune ne va pas s'envoler, elle ne ferait pas une chose pareille. Bien au contraire, elle va m'attendre. Toute ronde et luisante comme un vers. Argentée de surcroît. Qu'elle prétentieuse qui croit me séduire avec sa roble d'argent. Cependant elle y arrive. Lune. Quel plaisir j'ai à la voir, à l'avoir pour mes yeux seuls. La Lune, avec sa douce lumière glaciale, refletant les aspects du monde en noir et blanc. J'ai compris sa force. Alors je vais quitter cette chaise sournoise et écouter la symphonie des étoiles dehors sur la terrasse. Avec les frissons de la froideur de la nuit, qui ne sont en fait juste la chaleur inversée de la Lune.

Louise_Lawler

29 juillet 2007

ongles cassés

       Tout ceci n'a pas vraiment d'importance dans le fond. Juste que cela me consumme petit à petit. Je ne suis pas vraiment là, puisque mon esprit survole le sien sans qu'il ne s'en apperçoive. Non, mais je vais bien. Tout va bien. En face de moi il y a juste ce trou noir qu'il faut que je franchisse. Trou noir que je ne connais pas, trou noir qui me fait peur, trou noir sans indice, sans rumeur, sans rien pour guider quoique ce soit, sans la moindre lueur. Comme si tout ceci me semblait perdu d'avance. Ou bien tout ceci je l'imagine trop bien pour le rendre vrai. Tout ceci je me l'imagine si fort, si intensément que je me dis que ça ne peut pas être aussi bien en vrai. Mais je continue quand même, parce que continuer c'est ce que je dois faire. Je dois continuer. Où ? je n'en sais rien du tout. Continuer dans le vague à gémir que parfois tout va mal, à frémir que parfois tout va bien. Continuer par curiosité, par stimulation, par surprise, pour raviver la flamme d'une enfant morte. Je ne sais pas ce que j'écris, tout va trop vite, mes doigts sur le clavier sont comme les tentacules de mes pensées, et je ne réfléchis pas à ce qui va s'afficher sur l'écran. Ce que je lis sur l'écran et que je suis entrain d'écrire je le découvre pour la première fois, comme si je ne l'avais pas écris moi-même.

       Regarder la pleine lune et se taire. Entendre la nuit entrer dans mes oreilles. Surtout se taire. Ne pas respirer trop fort pour ne pas briser la symphonie de la lune. Les étoiles, les nuages par-dessus les étoiles, le gris, l'or et l'argent bleu foncé et noir-violet des nuages, l'ombre de la forêt et des montagnes, comme des monstres sacrés. Je tremble d'énergie. Je bois ce paysage jusqu'à le devenir, qu'il rentre en moi par tout les pores de ma chair, par tout les orifices de mon corps, jusqu'à ce que je ne sois plus un corps mais un esprit seulement appartenant à ce paysage divin. Le vent soudain, brise la chaîne de mes pensées, et me rapelle ma condition. Être humain au filament de vie si mince, qui passe son temps à gaspiller sa vie et sa vie à gaspiller son temps. Essence de vie qui parcourt presque un siècle, que comptes tu faires des soixantes dix années qui te restent à vivre ? Je ne sais pas à vrai dire. Je veux avoir une belle âme et une grande intelligence. Je voudrais être sage, sereine, et confiante. Je voudrais trouver l'équilibre et l'harmonie. Trouver la note qui vibre en moi. Ma propre note, ma vibration. Voilà ma quête pour l'instant. Si je remplie cette quête, je n'aurais plus besoin de croire au bonheur, je n'aurais plus besoin de quoique ce soit. Je consume une profonde cigarette de Bouddha...

       Là en bas, c'est là. C'est sous la peau du ventre et dans l'ossature, jusque dans les trippes. Et ça monte jusqu'au cerveau et ça ne ressors plus jamais. Ca reste. Et tout les matins en vous reveillant, le cerveau vous le rappel. Mais aussi par moments dans la journée et tout les soirs avant de vous endromir, devant la télévision, accrochée à votre guitare, pendant les repas, avant et après aussi, lorsque vous prenez votre douche ou que vous sortez vous promener en tentant, tant bien que mal d'oublier ce que votre cerveau, ou votre âme vous montre. Je ne peux rien faire contre. Je ne veux pas faire quelque chose contre. J'adore ça. Et puis parfois des signes extérieurs viennent à vous, et directement vous balance quelque chose dans le ventre, même à des milliers de kilomètres... Et du coup, j'aime tellement ressentir ça que j'ai peur de ne plus le ressentir à nouveau. Que cela s'éteigne. Alors je deviens froide, éteinte, absente... Je ne veux pas que ça s'en aille, je veux que ça reste toujours comme ça. Que rien ne bouge dans le temps, que le temps s'arrête maintenant. Maintenant ! Mais, dans le fond, je ne suis pas comme ça. Je brûle des pieds à la tête, je tremble et perds totalement de contrôle de moi-même, je suis faible et aliénée, maladroite et anxieuse.

thomas_hoepker__maedchen_mit_dem_nationalsymbol

22 juillet 2007

Arm aber sexy

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Oui je recommence. Berlin sous la pluie, je trouve ça tellement romantique. Berlin sous neige c'est encore mieux. Mais il ne faut pas qu'il y ai du vent. Ou dumoins pas trop. On est allées se promener dans un immense parc mais ce n'était pas le Tiergarten. Un autre. J'ai trouvé ça beau, des paysages impressionistes impressionants sous mes yeux. Il y avait aussi des animaux : sangliers puants, biches, béliers et chèvres, je crois même avoir vu bambi et son père... mais je n'en suis plus très sûre. On a vu des poules partiellement déplumées et des coqs qui faisaient les fiers. Et on est rentrées. Sur le chemin, on a mangé une glace au parfum Mazipane. C'était agréable, j'avais envie d'être habillée comme au XIXe siècle aujourd'hui. Je voulais avoir l'allure d'une comtesse. Une comtesse marginale, intelligente et charmante. Une grande dame. Avec un grain de beauté au dessus de la bouche, dans le coin à gauche. Et des lèvres rouges sombres, avec le teint blanc...

Ce matin sinon, j'ai pris en photo les doudous de Sandrine et Thomas. Je les ai déguisés et mis en scène comme le fait Cindy Sherman avec elle. Vous verrez les photos quand je rentrerais en france. J'ai beaucoup ri, parce que ce sont de vrais doudous : plats, crades, avec de drôles de têtes.

En ce moment, je suis obsédée par une chose. J'y pense tout le temps, sans arrêt, mais je ne peux pas dire ce que c'est. Parce que c'est peut être pas une chose... Je me fais un cinéma dans mon cerveau, j'ai déjà vécu trois mille histoires d'amour et de haine, sans que rien ne se passe en réalité. Oh  ! Voilà qu'il se met à pleuvoir d'un coup d'un seul ! Je vous laisse qui que vous soyez, demain je vais à Kassel, visiter la Dokumenta. Je vous embrasse.

11 juillet 2007

Promenade.

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Je le croisais de temps en temps, à l'affut d'une souris dans un champ quelconque. Puis j'imitais le félin en colère et ça le faisait fuire à toute vitesse. Tout à l'heure en me promenant, il était là sur ce mur. Il m'observait et je l'observais aussi. Je sentais qu'il était sur ses gardes, il n'a sans doute pas trop apprécié que je capture son image. Mais ce félin, il transmets quelque chose, il faut l'avoir en face pour s'en rendre compte.

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Aujourd'hui c'était vraiment une belle journée. Le paysage était beau et énergisant. Je sais que ça n'interessera sans doute pas grand monde, mais j'ai comme l'impression qu'il me suffit de contempler la nature pour que celle-ci me donne son énergie. J'aime les photos de moi qui ne sont pas cadrées, où l'on voit mes habits et mes cheveux, mais pas mon visage, avec un tout petit bout de paysage en arrière plan.

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Le ciel aujourd'hui était comme je l'aime : immense, profond, bleu et volumineux. Les gros nuages blancs ressemblent à des vaisseaux spaciaux. Parfois je me dis que ce sont des morceaux de Terre en rotation autour de la planète, et qu'ils sont habités, ce sont des mondes volants, nous pouvons aller sur ces nuages et y découvrir des villes cosmopilotes (faute de frappe), et écologiques, des jardins géants avec de l'eau, sans route et sans voiture.

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Sur ma route, j'ai voulu voir à quoi ressemblait l'eau d'un peu plus près. C'est un liquide agréable au toucher, plus agréable que l'huile ou l'acétone. L'eau glisse sur la peau, comme une carresse, comme une plume. L'huile en revanche c'est un liquide trop dense et lourd, trop gras. Il y a trop de caractère dans l'huile. Alors que l'acétone, c'est trop vaporeux et léger. C'est trop froid. L'acétone c'est bon pour la kératine. Tandis que l'eau, c'est neutre, frais, sans identité, mais tellement caractéristique...

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Non, je n'ai pas fais exprès de prendre cette mouche en photo. Je voulais prendre ces deux champignons parce que je n'avais jamais pris de champignons en photo. Et cette mouche s'est incrustée dans le paysage. Elle aussi a le droit à son heure de gloire sur le net. On a vraiment l'impression d'être en pleine forêt... Vous seriez deçus d'apprendre que cette photo a été prise chez ma grand-mère ? Je me demande si cette phrase sera lu par quelqu'un... Je me demande même à quoi ça sert que j'écrive un article... J'espère sans doute que des gens du monde entier viendront ici...

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10 juillet 2007

Merde quoi.

       Je viens de regarder le dvd du gala. Et je peux affirmer que ça se voit carrément que je manque de confiance en moi. Je me suis trouvée bien, et regardable, pour une fois, je me suis sentie presque bien. Jusqu'au coup de fil avec elle.

"Tu sais je comprends ce que tu disais. Je suis normale, je suis musclée.
_ Oui, tu es enrobée." Moment silencieux...
"Mais ça choque pas hein ? Je me suis pas trouvée enrobée moi.
_ Ben si au niveau des cuisses un petit peu. Si y'avait deux kilos en moins ce serait plus joli.
_ On verrait mieux les muscles. Mais je suis très bien comme ça.
_ Oui tu es bien comme ça."

Putain y'en a marre !

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8 juillet 2007

Persepolis

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       Voilà, aujourd'hui j'ai vu Persepolis au cinéma. C'est l'histoire de Marjane Satrapi, qui nait et grandi en Iran. Ce film qui est l'adaptation de la bande dessinée "Persepolis", m'a énormément touché. Je pense que c'est un film à aller voir absolument, pour sa beauté, sa réalisation, son originalité, pour la grand mère de Marjane qui est un personnage extraordinaire, et pour se rendre compte de la situation en Iran. Je savais que l'Iran subissait une dictature, mais jamais je n'avais pris conscience de ça, de la souffrance de ce peuple, de la fièreté des iraniens malgré ce qu'ils endurent. Ce film m'a donné envie d'aller en Iran. La situation chaotique du moyen-orient m'a toujours impressionnée et fascinée, à commencer par un pays voisin de l'Iran : l'Afghanistan. Ceux qui me connaissent le savaient déjà. J'avais fait des recherches sur la toile, mais interessez vous à ces pays, ils ne méritent pas qu'on les ignorent. La situation est tellement absurde. Car qui croirait que mettre du gloss relèverait d'un signe de provocation extrème ? Lapidations en public, tuer pour sauver l'honneur d'une famille, ne pas avoir la liberté d'opinion, de penser...
Ne pas pouvoir jouer de la musique... Ne pas pouvoir s'exprimer.

- Qu'est-ce que tu fais là si tard ?
- Je dessine.
-
Pourquoi regardes-tu cet homme ?
- Eh bien, parce que je le dessine.
-
Oui, mais tu n'as pas le droit de le regarder. C'est contre la morale.
-
Que voulez-vous que je fasse ? Que je dessine ce monsieur en regardant la porte ?
-
Oui. 

"Que tu as grandie ma petite fille. Bientôt tu toucheras les couilles du Seigneur."
(j'adore le personnage de la grand mère.)

      

                 (informations)

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Téhéran.

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6 juillet 2007

The Shamrock

       Je suis dans le tram. Ligne D. Il fait nuit et je rentre d'une soirée passée à écrire dans un vieux pub Irlandais rempli de vieux pirates puants et de sorcières aux charmes déchus. Ils sont ma sources d'inspiration que voulez vous... J'ai bu de la bière jusqu'à avoir des relants dans le cerveau. Brevage nécessaire pour atteindre le 7e ciel des mondes de l'étrange. Ce pub Irlandais je l'ai découvert quand j'avais 17 ans. Je commençais mes études de sophrologie et je découvrais les joies de la vie étudiante à Ysthes, ville médiévale et moderne à la fois, perchée sur un plateau. Il pleut, neige et vente 8 mois sur 12 ici, et pour survivre à ce climat particulièrement rude, mieux vaut avoir de bons endroits où aller, et un moyen d'échapper à son quotidien. Le pub et l'écriture. Je finissais ma journée de sophro à 15h, je rentrais chez moi par le tram de la ligne 4 puis celui de la ligne D, j'empreintais un chemin torueux en pavés, et j'arrivais enfin dans ma petite tanière de 25m². Je me souviens, à 17ans, ce nouveau lieu me donnait des boutons, mais maintenant, avec le recul, il représente tout ce que je suis, le plus naturellement possible. Je rentrais donc chez moi, je me changeais, déposais négligemment mon uniforme sur ma chaise, j'enfilais mon vieux jupon noir en dentelle, ma jupe bordeau ou ma jupe verte, mon chemisier noir ou mon chemisier crème, je mettais ma cape par dessus, ma capuche, mes bottes et mon poignard soigneurement caché dans son étui, et fixé à ma ceinture en cuire. Je prenais mon carnet, et ma plume, de l'argent, mes cigares, et la journée continuait alors au pub.

       The shamrock. Ambiance garantie. J'arrivais à 17h, tout était encore calme, en général je commençais par une guiness. Simple et efficace. Je m'installais au fond du pub comme à mon habitude. J'écrivais sans m'arrêter jusqu'à 21h, ensuite des connaissances venaient et nous discutions de tout, de rien. Vers minuit la première bagarre éclatait. C'était mon moment préféré. Puis je rentrais chez moi complètement saoule, hallucinant à chaque coin de rue, croisant les regards douteux des passants nocturnes dont je faisais partie.

       Ce soir est un soir comme tout les autres soirs depuis 5 ans. Je suis saoule, assise dans le tram D, et je rentre chez moi, après une soirée arrosée, riche en conversations incensées et en écritures. Je regarde par la fenêtre du tram, je vois la nuit bleue envelopper les maisons, les vieux immeubles et les lampadaires un à un. La lune est cachée derrière la montagne, j'aperçois seulement ses rayons argentés. Seigneur que c'est beau une ville, la nuit. Je tourne alors mon regard vers les quelques personnes qui sont dans le tram avec moi. Il y a une vieille sorcière d'apparence hautaine et colérique, mais dès que je lui souris son visage s'illumine de tendresse. Un homme vêtu de noir est assis au fond du tram, mais je ne vois pas son visage, il porte un chapeau et une grand écharpe noire avec un élégant menteau en feutre. Et puis il y a cette dame avec son chat sur ses épaules, qui lit une sorte de grimmoire.
       Mon arrêt arrive, les portes s'ouvrent, je descends dans l'obscurité. Le bruit de mes pas sur les pavés, la lumière des lampadaires se reflêtant sur ces pierres humides, la légère brise glaciale du mois d'octobre, les quelques matous qui fouillent dans les ordures, les bruits de la nuit dans mes oreilles endormis par la fraicheur, l'odeur de la ville, mêlée à celle de la montagne... J'en oublierais presque cette personne qui me suit depuis quelques minutes maintenant. Je sais qu'elle me suit, je sens sa présence, mais je ne me suis pas retrounée pour ne pas lui faire peur. D'après le bruit de ses pas, il s'agit d'un homme. Je prends la prochaine rue à droite, s'il continue de me suivre c'est après moi qu'il en a, car très peu de gens fréquentent cette rue, et encore moins à cette heure-ci.

       Ca y est je tourne, j'avance de quelques mètres et je l'entends tourner à son tour. Cette fois c'est pour moi. Tout le monde dans cette ville sait que si un individu te suit en pleine nuit, ce n'est pas pour ton bien. Je continue de marcher, jusque devant ma porte. A ce moment là, j'enfonce la clé dans la serrure, j'ouvre la porte, et d'un signe du bras, sans regarder cette personne, je l'invite à entrer. L'homme s'arrête un instant. Sans doute est-il surpris par ma réaction. Cependant il finit par se décider à entrer. Je ne sais pas ce que je suis entrain de faire, ce que je sais c'est que l'alcool me rends complètement inconsciente de mes actes. Sans dire un mot, je tire une chaise pour qu'il s'assoit, je nous sers un verre de vodka pure, j'ôte ma cape, pose mes affaires sur mon bureau, et je m'assoie en face de lui.
       Une chose étrange se produit alors : je reconnais cet homme. C'est l'individu au chapeau noir, à l'écharpe et au magnifique menteau en feutre. Il n'enlève pas sont chapeau, je ne peux pas voir son visage encore. Aucun de nous deux n'a parlé. L'ambiance est comme dans les histoires que j'écris. Je le fixe en buvant cul sec mon verre. Il en fait autant. Je découvre alors une de ses mains. Immense, fine, avec des bagues en argent, et de longs ongles soignés. Mon dieu cet homme ne peut pas être un assassin. Ses mains sont trop belles. La main disparaît sous la table. Le silence revient. J'essaye alors d'établire un contacte :

       "Servez-vous, si vous voulez boire un autre verre."
Rien. Pas de réponse, pas même un signe de vie du corps assis en face de moi. Et si cette personne était un fantôme ? Je tente alors une seconde tentative : "Excusez moi, je sais pertinament que si vous m'avez suivit jusqu'ici ce n'est pas pour mon bien, mais si vous voulez bien enlever votre chapeau pour que je puisse voir votre visage, afin de savoir à quoi ressemble mon agresseur... Je ne veux pas vous embêter, je suis simplement curieuse." Quelques minutes s'écoulent avant que l'inconnu n'enlève enfin son chapeau, toujours dans le plus grand silence. Je découvre enfin à quoi il ressemble... Des grands yeux noirs et sombres, un visage blème, une bouche voilée par un hale de sang, des cheveux foncés et négligés. Si j'étais dans un roman fantastique je mettrais ma main au feu que la personne en face de moi n'est autre qu'un vampire. Il me fixe, c'est troublant. J'entends alors un murmure profond et caverneux, il me semble entendre le mince filet sonore de sa voix.
       "Je n'ai pas l'intention de te faire du mal." Il se lève alors et vient jusque derrière moi. Il pose ses mains fines et immenses sur mes épaules et approche son visage du miens, me murmurant à l'oreille : "Je suis ton demi-frère." Puis il se redresse, fait le tour de ma tanière, enlève son menteau et son écharppe, et me sert un autre verre de vodka. Il s'assoit à coté de moi et allume une cigarette. Je ne sais pas trop quoi penser de cette visite si soudaine, de cette façon de m'approcher pour me dire que c'est mon demi-fère... Et si tout ceci n'était qu'un mensonge pour mieux me surprendre ? Avoir un demi-frère caché me semble tellement surréaliste. Je lui demande alors comment il s'appelle. "Iann" me répond-il, suivit du même nom de famille que le miens. "J'ai 24 ans aujourd'hui, j'ai appris il y a 3 mois que j'avais une petite soeur, j'ai mené mes recherches, j'ai emménagé ici pour pouvoir te rencontrer, je t'observe depuis quelques semaines, je n'ai vu aucune photo de toi, mais j'ai tout de suite su que nous avions un lien. Puis j'ai entendu ton prénom, le seul indice que j'avais. Je ne sais pas pourquoi, je savais que tu allais m'inviter à entrer..."
       Je restais bouche-bée. Des larmes commencèrent à ruisseler sur mes joues, je m'effondrais sur la table, fortement secouée par les évènements. Iann vint alors me consoler, il me serra dans ses bras, sans rien dire. Je ressentis alors une chaleur étrange parcourir mes veines, suivit de picotements dans mon ventre. Je ne compris pas tout de suite ce qu'il se passait, je sentis alors la lame de mon poignard se retirer de mon ventre. Mon sang était à présent entre ses mains, je savais que j'aurais dû me méfier, je savais que ce n'était pas possible. Iann, ou quelqu'un d'autre, peu importe, cette personne me tenait dans ses bras avec une tendresse paradoxale. Mon poignard était à présent posé sur la table. Il s'approcha de mon oreille pour me murmurer ces quelques mots : "Mon but n'est pas de te tuer tu sais. Je voulais juste que tu souffres, que tu sois à ma mercie, que tu me supplies de t'aider. Je t'aime et te hais trop fort, c'est pour ça que j'ai fais ça. Tu ne vas pas mourir rassures toi. Je vais te soigner, tout va bien...Tout va bien..." Iann caressa mes cheveux et me porta jusqu'à mon lit. Avant de soigner ma plaie, il s'empara du poignard, et fit une entaille à l'intérieure de sa main. Son sang perla jusque dans mes veines. Pacte fraternel sanglant.

       Depuis ce jour, je croise Iann de temps en temps. Je sais où il habite, et parfois je dépose au pieds de sa porte une de mes nouvelles écrite au Shamrock. Et le soir, en rentrant chez moi, je découvre parfois aussi, une silouhète s'enfuyant dans la nuit, vêtue de noire et de mystères, de troubles et de passion. A mon tour alors de découvrir un petit morceau de papier m'étant adressé, avec la signature de Iann.

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5 juillet 2007

Journée Type.

      Se lever à 11h30 et ne rien faire. Les yeux brûlent, oublie de démaquillage hier soir. Super il pleuviotte et il fait 15 degrés. Même temps à Reykjavik et Berlin à peu de choses près. Pas de panique dans le salon, une créature affectueuse attend sur le canapé. Carrelage froid, pieds humides. Le chat s'allonge sur moi et ronronne, pour baver de bien être à proprement parler. Le quart d'heure de caresses est terminé. C'est l'heure du thé vert à présent. Séance de Malcomisation oblige. Allumage de l'ordinateur. Après midi thé et dvd.

       Le beau temps apparaît et m'éloigne de Reyk et Berlin. Envie de prendre des photos, batterie en rade. Ecoute intempestive de AaRON. Pause thé noir. Deuxième quart d'heure de caresses avec le vieux chat du salon. Génocide de puces écrasées entre mes ongles. Life is easy me semble-t-il. Discussion avec une amie du lycée. Agréable moment. L'équilibre des choses. Etirement de chaque muscle, craquage de chaque phalanges, les magazines féminins écoeurants de maman sous mes yeux, le chat mis dehors, et à nouveau une pause thé "jardin de l'abbaye". Oh mon dieu, il me faut "forêt du lion" à tout prix !

       La batterie de l'appareil numérique doit être chargée maintenant, mais il est trop tard pour les photos. Le moment a disparu derrière le soleil. Et puis il y a l'espoir. L'espoir qui sort de nullepart quand tout semble perdu. Cet espoir là, que tout le monde a connu un jour. Oui, un nouvel appartement pour bientôt, avec une colocataire géniale et peut être un colocataire génial aussi. Tout est encore un peu flou mais l'espoir et bel et bien là. Et il y a cette manie perverse de se balader la nuit, à l'heure où les carosses de princesses se transforment en citrouille, pour malicieusement errer dans les rues du village, avec dans la tête une mission commando top secrète à accomplir. Je ne peux pas en dire plus sur ce point là. Il y a cette adrénaline, ne pas se faire prendre, mais surprendre. J'adore ça. Il y a aussi le mystère que génère cette petite aventure. Le mystère... tout un concept. J'aime quand il va se passer quelque chose.

       Et oui, il semble que la vie en ce moment n'est pas si amère que je ne le pensais. Malgré le fait que cet équilibre ne dure qu'un temps, il vaut mieux en profiter avant que le soufflé ne retombe. Je vais retrouver une amie d'enfance, je ne me serais jamais imaginée quand j'étais en CM1, habiter un jour avec cette fillette brune, avec laquelle je passais mes midis à emmerder consciencieusement Louis, avec laquelle j'ai expérimenté l'intérieur du corps en putréfaction d'une souris, avec laquelle j'ai découvert un an le théâtre, avec laquelle les séances de spiritisme se terminaient toujours fatalement en psychose, avec laquelle je ne m'ennyais jamais, avec laquelle je passais des nuits à discuter des garçons de la classe, avec laquelle le mot "coïncidence" revenait sans cesse dans nos phrases, avec laquelle Sandy Valentino n'avait plus aucun secret, avec laquelle le rouge à lèvre bleu était la dernière tendance du village, avec laquelle j'ai vécu les meilleurs moments comme les pires... La suite ? Peu importe les engueulades de la coloc, je sais que je garderais que les meilleurs moments des mois à venir...

H - 3 mission commando spéciale NDJCTV.

...
      

5 juillet 2007

Antropocentrisme

Grenoble, c'est une fourmilière insignifiante dans les méandres de la Terre. La Terre c'est une bille dans la cour de récré du système solaire. Le système solaire, c'est une molécule dans le corps de la voie lactée. Notre galaxie c'est une poignée de sable dans l'immensité infini des océans de l'univers.
Toujours antropocentrique après ça ?

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en trop.

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(vieux shoot qui date de quelques semaines)

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Saint Maximin city, une nouvelle destination pour vos vacances !!!

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Des habitants plus que discrets...
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...ou pas.

SM city,
~. pour des vacances inoubliables .~

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